#8 Critique BD : Le serpent et la lance
Titre : Le serpent et la lance – acte 1 : Ombre-Montagne
Auteur : Hub
Editeur : Delcourt
Date : 2019
Note : 8/9
Avis : Le serpent et la lance est avant toute chose un bel objet de 1,5 kg (oui l’expertise est poussée jusque dans la pesée) avec une couverture noire et des nuances de sépia. S’il faut quelques pages pour plonger pleinement dans l’univers vers lequel Hub entend nous téléporter, la magie opère assez rapidement. Le grand mérite de cet album est effectivement de nous proposer une immersion dans l’Empire Aztèque du XVe siècle avant l’arrivée des Européens. Quittant les sentiers battus de la BD documentaire, c’est par le biais d’un thriller haletant que l’auteur nous fait rencontrer une culture bien souvent oubliée. L’univers religieux, les pratiques rituelles, les habitudes culinaires et sportives, la question démographique sont autant de thèmes évoqués au fil de l’histoire. Le dessin en noir et blanc avec des jeux d’ombres est magnifique et parfaitement orchestré avec des mises en page variées et une articulation en chapitres efficace. Il y a également une belle progressivité dans la construction de l’intrigue où quelques flashbacks viennent éclairer les différents personnages et pistes. A la fin de l’album, il est très intéressant de lire les quelques lignes où Hub nous explique sa démarche. On apprend que l’histoire est pensée en 3 volumes, soit selon l’auteur « 3 montagnes » que tout lecteur sera à mon avis pressé de gravir.